Il y a un an, une jeune Rochelaise a sauvé sa voisine du feu. Elle a été décorée hier par la Ville.
Le 5 juillet 2010 à 23 h 30, Jessica Dangel, 27 ans, vient de coucher ses enfants dans leur appartement au 1er étage d'un immeuble de Port-Neuf. La soirée est relativement douce quand des cris se font entendre à l'extérieur. « Un voisin qui promenait son chien nous prévenait qu'il y avait le feu dans l'immeuble ».
Qu'est-ce qui fait qu'une personne normale fait soudain preuve d'héroïsme ? Jessica ne sait toujours pas répondre à la question. Mais dans la résidence qui commence à résonner de cris de panique, elle garde son sang-froid.
« Pendant que mon ami réveillait et sortait les enfants, j'ai aussitôt pensé à notre voisine qui vit seule. Nos cuisines sont contiguës. Et la nôtre commençait à prendre feu. Je suis passée par l'extérieur, j'ai remonté son store, elle gisait sur le sol ».
Vapeurs toxiques
Rappelons que la scène se déroule au premier étage. Jessica enjambe la balustrade qui sépare les deux appartements. « Inanimée, elle était très lourde. Il y avait beaucoup de fumée. C'était irrespirable. Sans doute à cause du PVC qui, en brûlant, dégageait des vapeurs toxiques. J'ai quand même réussi à l'agripper et nous avons basculé à l'extérieur où mon ami nous a réceptionnées. J'étais pieds nus et on est tombé dans le terreau. Si je m'en souviens, c'est parce que les pompiers m'ont demandé pourquoi j'avais les pieds noirs, si je m'étais brûlée ».
Jessica a sauvé sa voisine. Mais elle ne s'arrête pas là. Après avoir prévenu une autre personne âgée au 2e étage des risques qu'elle court en restant dans son appartement, elle s'empare d'un extincteur et commence à combattre le feu.
« Tout le monde semblait tétanisé. Personne ne bougeait. Au point que j'ai commencé à hausser la voix pour leur demander de m'aider à faire fonctionner les extincteurs ».
« Un exemple »
Puis les pompiers arrivent pour maîtriser le sinistre. Jessica, qui a respiré trop de vapeurs toxiques, commence à chanceler. Elle est aussitôt conduite à l'hôpital avec la personne qu'elle a sauvée. Et quelques jours après, tout le monde peut regagner son logement. « Ma voisine m'a couverte de bouquets de fleurs. Tous les gens de l'immeuble sont venus me remercier », se souvient la jeune femme à qui Sylviane Dulioust, adjointe au maire, a remis, hier, la médaille « Acte de courage et de dévouement ».
« Une décoration rare, qui remonte à 1802 et qui n'est décernée qu'aux personnes ayant réalisé un acte de bravoure au péril de leur propre vie », précise l'élue en insistant sur les derniers mots. Pour l'occasion, elle s'est souvenue de toutes ses années passées aux urgences de l'hôpital à sauver des vies. Mais elle, c'était son métier puisqu'elle fut responsable du service des urgences de l'hôpital. « Savoir dominer ses émotions, c'est ça le plus dur. Et je considère que vous êtes un exemple », ajoute-t-elle en s'adressant à Jessica.
« J'ai reçu une formation de secouriste et de pompier bénévole », explique la jeune femme pour relativiser son geste.
Source:Sudouest
Le 5 juillet 2010 à 23 h 30, Jessica Dangel, 27 ans, vient de coucher ses enfants dans leur appartement au 1er étage d'un immeuble de Port-Neuf. La soirée est relativement douce quand des cris se font entendre à l'extérieur. « Un voisin qui promenait son chien nous prévenait qu'il y avait le feu dans l'immeuble ».
Qu'est-ce qui fait qu'une personne normale fait soudain preuve d'héroïsme ? Jessica ne sait toujours pas répondre à la question. Mais dans la résidence qui commence à résonner de cris de panique, elle garde son sang-froid.
« Pendant que mon ami réveillait et sortait les enfants, j'ai aussitôt pensé à notre voisine qui vit seule. Nos cuisines sont contiguës. Et la nôtre commençait à prendre feu. Je suis passée par l'extérieur, j'ai remonté son store, elle gisait sur le sol ».
Vapeurs toxiques
Rappelons que la scène se déroule au premier étage. Jessica enjambe la balustrade qui sépare les deux appartements. « Inanimée, elle était très lourde. Il y avait beaucoup de fumée. C'était irrespirable. Sans doute à cause du PVC qui, en brûlant, dégageait des vapeurs toxiques. J'ai quand même réussi à l'agripper et nous avons basculé à l'extérieur où mon ami nous a réceptionnées. J'étais pieds nus et on est tombé dans le terreau. Si je m'en souviens, c'est parce que les pompiers m'ont demandé pourquoi j'avais les pieds noirs, si je m'étais brûlée ».
Jessica a sauvé sa voisine. Mais elle ne s'arrête pas là. Après avoir prévenu une autre personne âgée au 2e étage des risques qu'elle court en restant dans son appartement, elle s'empare d'un extincteur et commence à combattre le feu.
« Tout le monde semblait tétanisé. Personne ne bougeait. Au point que j'ai commencé à hausser la voix pour leur demander de m'aider à faire fonctionner les extincteurs ».
« Un exemple »
Puis les pompiers arrivent pour maîtriser le sinistre. Jessica, qui a respiré trop de vapeurs toxiques, commence à chanceler. Elle est aussitôt conduite à l'hôpital avec la personne qu'elle a sauvée. Et quelques jours après, tout le monde peut regagner son logement. « Ma voisine m'a couverte de bouquets de fleurs. Tous les gens de l'immeuble sont venus me remercier », se souvient la jeune femme à qui Sylviane Dulioust, adjointe au maire, a remis, hier, la médaille « Acte de courage et de dévouement ».
« Une décoration rare, qui remonte à 1802 et qui n'est décernée qu'aux personnes ayant réalisé un acte de bravoure au péril de leur propre vie », précise l'élue en insistant sur les derniers mots. Pour l'occasion, elle s'est souvenue de toutes ses années passées aux urgences de l'hôpital à sauver des vies. Mais elle, c'était son métier puisqu'elle fut responsable du service des urgences de l'hôpital. « Savoir dominer ses émotions, c'est ça le plus dur. Et je considère que vous êtes un exemple », ajoute-t-elle en s'adressant à Jessica.
« J'ai reçu une formation de secouriste et de pompier bénévole », explique la jeune femme pour relativiser son geste.
Source:Sudouest