Polémique : les Roms évacués "forcés" de monter dans le RER
Les Roms évacués mercredi d'un campement à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont été "forcés" de monter dans un tramway puis dans le RER, a affirmé vendredi Médecins du monde (MDM) rapportant des témoignages de personnes visées par l'expulsion. "On était forcés (...), on était désespérés, à chaque fois embarqués dans d'autres trains", raconte Calin, un homme de 28 ans, un des Roms évacués du terrain de Saint-Denis. Pour ce père de deux enfants, qui n'a pas souhaité donner son nom, le trajet a duré environ trois heures.
Il se trouve désormais, avec une trentaine d'autres Roms, dont de nombreux enfants, au pied du périphérique parisien. Il explique avoir passé là deux nuits, après avoir été délogé à deux reprises, à Aubervilliers puis Paris, à la suite de l'évacuation du campement de Saint-Denis. "Certains racontent que dans un premier temps, après leur expulsion, ils ont dû monter par groupes de dix dans un tramway surveillé par deux CRS", raconte Livia Otal, coordinatrice de la mission rom de Médecins du monde, qui traduit les propos des Roms expulsés.
Une rame "mise à disposition par la RATP" (Intérieur)
"Puis la RATP a mis à disposition une rame entière, surveillée par des CRS", ajoute Livia Otal. "Une fois au terminus à Noisy-le-Sec, les CRS les ont dirigés vers le RER", dit-elle. Elle rapporte que les CRS les auraient empêchés de descendre à leur guise du RER. Le ministère de l'Intérieur a au contraire affirmé jeudi que les policiers "n'ont pas forcé les 150 ressortissants roumains à emprunter le (tramway), ceux-ci sont montés volontairement à bord de la rame mise à disposition par la RATP". Le déplacement de ces Roms dans ces transports a été dénoncé par des élus de gauche qui l'ont comparé aux transports utilisés lors de la rafle du Vel d'Hiv en 1942 lorsque 13 000 juifs avaient été acheminés en autobus vers le Vélodrome d'Hiver à Paris avant d'être déportés vers des camps d'extermination nazis.
Parmi les Roms installés au pied du périphérique parisien, se trouve un bébé d'un mois, qui a passé deux nuits sur les trottoirs parisiens. "Il n'a pas repris son poids de naissance", s'inquiète Anne-Marie Dandres, médecin à MDM. "Il y a une situation d'urgence pour ce bébé", dit-elle. "Sa mère n'a pas assez de lait et il y a un risque de déshydratation", poursuit-elle.
Lepoint.fr
Les Roms évacués mercredi d'un campement à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont été "forcés" de monter dans un tramway puis dans le RER, a affirmé vendredi Médecins du monde (MDM) rapportant des témoignages de personnes visées par l'expulsion. "On était forcés (...), on était désespérés, à chaque fois embarqués dans d'autres trains", raconte Calin, un homme de 28 ans, un des Roms évacués du terrain de Saint-Denis. Pour ce père de deux enfants, qui n'a pas souhaité donner son nom, le trajet a duré environ trois heures.
Il se trouve désormais, avec une trentaine d'autres Roms, dont de nombreux enfants, au pied du périphérique parisien. Il explique avoir passé là deux nuits, après avoir été délogé à deux reprises, à Aubervilliers puis Paris, à la suite de l'évacuation du campement de Saint-Denis. "Certains racontent que dans un premier temps, après leur expulsion, ils ont dû monter par groupes de dix dans un tramway surveillé par deux CRS", raconte Livia Otal, coordinatrice de la mission rom de Médecins du monde, qui traduit les propos des Roms expulsés.
Une rame "mise à disposition par la RATP" (Intérieur)
"Puis la RATP a mis à disposition une rame entière, surveillée par des CRS", ajoute Livia Otal. "Une fois au terminus à Noisy-le-Sec, les CRS les ont dirigés vers le RER", dit-elle. Elle rapporte que les CRS les auraient empêchés de descendre à leur guise du RER. Le ministère de l'Intérieur a au contraire affirmé jeudi que les policiers "n'ont pas forcé les 150 ressortissants roumains à emprunter le (tramway), ceux-ci sont montés volontairement à bord de la rame mise à disposition par la RATP". Le déplacement de ces Roms dans ces transports a été dénoncé par des élus de gauche qui l'ont comparé aux transports utilisés lors de la rafle du Vel d'Hiv en 1942 lorsque 13 000 juifs avaient été acheminés en autobus vers le Vélodrome d'Hiver à Paris avant d'être déportés vers des camps d'extermination nazis.
Parmi les Roms installés au pied du périphérique parisien, se trouve un bébé d'un mois, qui a passé deux nuits sur les trottoirs parisiens. "Il n'a pas repris son poids de naissance", s'inquiète Anne-Marie Dandres, médecin à MDM. "Il y a une situation d'urgence pour ce bébé", dit-elle. "Sa mère n'a pas assez de lait et il y a un risque de déshydratation", poursuit-elle.
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