Euthanasie : un médecin en garde à vue après des décès suspects
Un médecin du centre hospitalier de la Côte basque, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), soupçonné d'euthanasie active sur au moins 4 patients âgés, a été placé en garde à vue mercredi au commissariat de cette ville, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Les faits, qui concernent des décès survenus au cours des cinq derniers mois, dont une patiente âgée de 92 ans décédée le 3 août, se seraient déroulés dans le service des urgences de l'hôpital, a indiqué Stéphane Lambert, vice-procureur de la République de Bayonne. Une information préliminaire a été ouverte pour "homicide volontaire avec préméditation", a indiqué le magistrat en précisant que la garde à vue du médecin - un urgentiste pourvu d'une "certaine ancienneté" dans son service - avait été prolongée jeudi matin dans l'attente d'une éventuelle mise en examen.
Tous les cas signalés concernent des personnes âgées ayant été admises aux urgences tout en étant classées en "fin de vie", dans l'attente d'un placement dans un service de soins palliatifs, a-t-il encore indiqué. Les faits ont été signalés par des agents du service des urgences à leur hiérarchie, qui a pris la décision d'alerter la police, selon un communiqué diffusé jeudi par l'hôpital. "Le 9 août dernier, des soignants du centre hospitalier ont adressé un signalement à leur direction sur les conditions du décès de personnes hospitalisées en fin de vie", indique ce texte, précisant : "Le directeur de l'hôpital a immédiatement saisi le procureur de la République, qui a ouvert une information judiciaire." Le vice-procureur de Bayonne a précisé que les quatre décès considérés comme suspects avaient été constatés en avril dernier, puis en mai, en juillet et enfin le 3 août, date de la mort de la patiente de 92 ans qui avait été admise dans le service la veille.
Dès cette annonce, le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand et Nora Berra, secrétaire d'État chargée de la Santé, ont demandé l'ouverture d'une enquête administrative de l'Igas sur "les conditions du décès de personnes hospitalisées à Bayonne". Cette enquête a pour but d'analyser le fonctionnement de l'établissement, les procédures de contrôle interne et la prise en charge des patients dans le service concerné", précise le communiqué ministériel. Le rapport de cette enquête administrative doit être rendu dans un délai de deux mois. Le ministère a exprimé son "soutien aux familles des personnes concernées" et a souhaité que les équipes puissent "continuer à travailler dans la sérénité pour l'intérêt et la sécurité des patients pris en charge dans cet établissement".
Lepoint.fr
Un médecin du centre hospitalier de la Côte basque, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), soupçonné d'euthanasie active sur au moins 4 patients âgés, a été placé en garde à vue mercredi au commissariat de cette ville, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Les faits, qui concernent des décès survenus au cours des cinq derniers mois, dont une patiente âgée de 92 ans décédée le 3 août, se seraient déroulés dans le service des urgences de l'hôpital, a indiqué Stéphane Lambert, vice-procureur de la République de Bayonne. Une information préliminaire a été ouverte pour "homicide volontaire avec préméditation", a indiqué le magistrat en précisant que la garde à vue du médecin - un urgentiste pourvu d'une "certaine ancienneté" dans son service - avait été prolongée jeudi matin dans l'attente d'une éventuelle mise en examen.
Tous les cas signalés concernent des personnes âgées ayant été admises aux urgences tout en étant classées en "fin de vie", dans l'attente d'un placement dans un service de soins palliatifs, a-t-il encore indiqué. Les faits ont été signalés par des agents du service des urgences à leur hiérarchie, qui a pris la décision d'alerter la police, selon un communiqué diffusé jeudi par l'hôpital. "Le 9 août dernier, des soignants du centre hospitalier ont adressé un signalement à leur direction sur les conditions du décès de personnes hospitalisées en fin de vie", indique ce texte, précisant : "Le directeur de l'hôpital a immédiatement saisi le procureur de la République, qui a ouvert une information judiciaire." Le vice-procureur de Bayonne a précisé que les quatre décès considérés comme suspects avaient été constatés en avril dernier, puis en mai, en juillet et enfin le 3 août, date de la mort de la patiente de 92 ans qui avait été admise dans le service la veille.
Dès cette annonce, le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand et Nora Berra, secrétaire d'État chargée de la Santé, ont demandé l'ouverture d'une enquête administrative de l'Igas sur "les conditions du décès de personnes hospitalisées à Bayonne". Cette enquête a pour but d'analyser le fonctionnement de l'établissement, les procédures de contrôle interne et la prise en charge des patients dans le service concerné", précise le communiqué ministériel. Le rapport de cette enquête administrative doit être rendu dans un délai de deux mois. Le ministère a exprimé son "soutien aux familles des personnes concernées" et a souhaité que les équipes puissent "continuer à travailler dans la sérénité pour l'intérêt et la sécurité des patients pris en charge dans cet établissement".
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