par "Ici le Samu", encore plus vite avec "l'hélico"
Notre vocation, c'est de ramener le blessé à la structure dans les meilleures conditions possibles", résume ce médecin urgentiste. Basées à l'hôpital de Perpignan, mais aussi au sud de la ville (pour un meilleur accès vers les plages) et à Err en Cerdagne, les antennes Smur (service mobile d'urgence et d'intervention) des Pyrénées-Orientales ne s'arrêtent jamais.
Les équipes, composées d'au moins un médecin et une infirmière, interviennent sur les cas les plus graves. Prévenues par le centre 15, elles démarrent au quart de tour. Les ambulances s'élancent dans le flot de circulation. Souvent vers l'inconnu.
Une adresse, quelques symptômes décrits par les témoins au téléphone, c'est tout. En cette période estivale, pas évident de se frayer un chemin dans les embouteillages. Même en ambulance, il faut au moins dix minutes pour traverser la ville.
"Les automobilistes se rangent de moins en moins quand ils nous entendent arriver", peste un infirmier au volant tandis que devant lui, une voiture continue sa route tranquillement malgré la sirène et ses appels de phares. Un comportement d'autant plus regrettable que chaque minute compte.
Ce jour-là, un papi s'étouffe dans sa maison de retraite. Il faut vite le ramener à la clinique Saint-Pierre où il était encore hospitalisé quelques jours auparavant.
Après un examen complet du patient et la pose (difficile) d'un cathéter, direction la clinique, toutes sirènes hurlantes.
Dans l'ambulance, le vieux monsieur s'agite. Au lieu de l'attacher pour l'empêcher de s'enlever le masque à oxygène, le médecin préfère lui tenir la main.
Car, au-delà des gestes qui sauvent, ces médecins, travaillant toujours dans la précipitation, connaissent aussi les gestes qui rassurent. La journée continue par un accident de la circulation.
Rien de bien grave, mais une maman et ses deux fillettes terrorisées. Là encore, l'examen médical ne prend que quelques minutes, mais tranquillise tout le monde : les blessées, leurs proches, les pompiers qui sont intervenus sur la collision.
Pour les médecins Une heure plus tard à peine, la deuxième équipe basée à Perpignan part sur une intervention classique : le transfert d'un prématuré de la clinique Notre-Dame-de-l'Espérance vers l'hôpital.
A leur arrivée, les secours découvrent un bébé sous oxygène ayant des difficultés à respirer. Il faut l'intuber. Un acte minutieux.
Le médecin, assisté d'une infirmière pédiatrique garde son calme. De longues minutes suivent. Surtout pour le papa qui attend dans le couloir. Tout se passe bien. Le nouveau-né est transféré à l'hôpital.
Le lendemain, il "va bien", raconte, sourire aux lèvres, le médecin qui l'a sauvé. Pour ces médecins toujours pressés, le plus enrageant est de devoir intervenir sur des cas non urgents.
"Une plaie", pour ce docteur énergique. En cette journée de forte chaleur, une femme tombe dans les pommes lors de sa pause déjeuner. Les pompiers la prennent en charge et téléphonent au Samu.
Dès les premiers signes de l'examen clinique, le médecin comprend que le cas est loin d'être désespéré. Il tente d'expliquer à la victime que son état ne nécessite pas un transport aux Urgences, mais elle ne suit pas son avis. Les pompiers la transportent à l'hôpital où elle devra finalement attendre de longues heures.
Dans sa voiture, sur le chemin du retour, le médecin ne décolère pas. "Avec des gens comme ça, on perd du temps. Et si, là maintenant un terrible accident se produit sur l'autoroute, je fais quoi, moi ?"
Midilibre
Notre vocation, c'est de ramener le blessé à la structure dans les meilleures conditions possibles", résume ce médecin urgentiste. Basées à l'hôpital de Perpignan, mais aussi au sud de la ville (pour un meilleur accès vers les plages) et à Err en Cerdagne, les antennes Smur (service mobile d'urgence et d'intervention) des Pyrénées-Orientales ne s'arrêtent jamais.
Les équipes, composées d'au moins un médecin et une infirmière, interviennent sur les cas les plus graves. Prévenues par le centre 15, elles démarrent au quart de tour. Les ambulances s'élancent dans le flot de circulation. Souvent vers l'inconnu.
Une adresse, quelques symptômes décrits par les témoins au téléphone, c'est tout. En cette période estivale, pas évident de se frayer un chemin dans les embouteillages. Même en ambulance, il faut au moins dix minutes pour traverser la ville.
"Les automobilistes se rangent de moins en moins quand ils nous entendent arriver", peste un infirmier au volant tandis que devant lui, une voiture continue sa route tranquillement malgré la sirène et ses appels de phares. Un comportement d'autant plus regrettable que chaque minute compte.
Ce jour-là, un papi s'étouffe dans sa maison de retraite. Il faut vite le ramener à la clinique Saint-Pierre où il était encore hospitalisé quelques jours auparavant.
Après un examen complet du patient et la pose (difficile) d'un cathéter, direction la clinique, toutes sirènes hurlantes.
Dans l'ambulance, le vieux monsieur s'agite. Au lieu de l'attacher pour l'empêcher de s'enlever le masque à oxygène, le médecin préfère lui tenir la main.
Car, au-delà des gestes qui sauvent, ces médecins, travaillant toujours dans la précipitation, connaissent aussi les gestes qui rassurent. La journée continue par un accident de la circulation.
Rien de bien grave, mais une maman et ses deux fillettes terrorisées. Là encore, l'examen médical ne prend que quelques minutes, mais tranquillise tout le monde : les blessées, leurs proches, les pompiers qui sont intervenus sur la collision.
Pour les médecins Une heure plus tard à peine, la deuxième équipe basée à Perpignan part sur une intervention classique : le transfert d'un prématuré de la clinique Notre-Dame-de-l'Espérance vers l'hôpital.
A leur arrivée, les secours découvrent un bébé sous oxygène ayant des difficultés à respirer. Il faut l'intuber. Un acte minutieux.
Le médecin, assisté d'une infirmière pédiatrique garde son calme. De longues minutes suivent. Surtout pour le papa qui attend dans le couloir. Tout se passe bien. Le nouveau-né est transféré à l'hôpital.
Le lendemain, il "va bien", raconte, sourire aux lèvres, le médecin qui l'a sauvé. Pour ces médecins toujours pressés, le plus enrageant est de devoir intervenir sur des cas non urgents.
"Une plaie", pour ce docteur énergique. En cette journée de forte chaleur, une femme tombe dans les pommes lors de sa pause déjeuner. Les pompiers la prennent en charge et téléphonent au Samu.
Dès les premiers signes de l'examen clinique, le médecin comprend que le cas est loin d'être désespéré. Il tente d'expliquer à la victime que son état ne nécessite pas un transport aux Urgences, mais elle ne suit pas son avis. Les pompiers la transportent à l'hôpital où elle devra finalement attendre de longues heures.
Dans sa voiture, sur le chemin du retour, le médecin ne décolère pas. "Avec des gens comme ça, on perd du temps. Et si, là maintenant un terrible accident se produit sur l'autoroute, je fais quoi, moi ?"
Midilibre
