Des familles pauvres hébergées… aux urgences !
Comme à chaque veille de week-end, ce vendredi 24 juin au soir, l’activité des urgences de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris est soutenue. Des jambes cassées, des gastros, des accidents de la route, des états d’ivresse… Bref, des situations plus ou moins graves, mais rien d’inhabituel. Jusqu’à ce qu’un couple, avec ses trois enfants en bas âge, se présente au guichet de ce service qui prend en charge les personnes ayant besoin de soins médicaux immédiats.« Nous n’avons nulle part où dormir, c’est le Samu social qui nous envoie », soufflent-ils, désespérés, confie le professeur Bruno Riou, patron du service. « C’est la première fois que cela nous arrive », raconte le médecin, qui a décidé de dénoncer cette situation.
Du côté du Samu social de Paris, on confirme ce phénomène nouveau. « Depuis mai, le gouvernement a fait des coupes drastiques dans notre budget, confie Stefania Parigi, directrice générale de cette association d’utilité publique, financée à 90% par l’Etat et chargée de venir en aide aux sans-abri. Le budget des nuitées d’hôtel (proposées aux familles, les centres d’hébergement étant pour les célibataires) a notamment été réduit de 25%. Résultat : il y a beaucoup de familles entrantes que nous ne pouvons pas héberger. » D’autres associations sont alors sollicitées, mais elles aussi ont vu leurs financements se réduire, et lorsqu’il n’y a plus d’autre choix — notamment lorsque les couples ou les femmes seules mais avec enfants appellent le 115 en pleine nuit —, le Samu social les oriente à l’hôpital. « L’AP-HP est au courant, souligne Stefania Parigi. C’est la seule solution que nous ayons trouvée pour l’instant. » Une réunion avec l’AP-HP et des représentants de l’Etat, dont la préfecture de Paris, est prévue pour le 5 juillet.
De son côté, Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, vient d’envoyer un courrier à Roselyne Bachelot, dans lequel il tire le signal d’alarme et demande à la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale de « trouver une solution urgente pour ne pas laisser cette situation dramatique perdurer ».
Le Parisien
Comme à chaque veille de week-end, ce vendredi 24 juin au soir, l’activité des urgences de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris est soutenue. Des jambes cassées, des gastros, des accidents de la route, des états d’ivresse… Bref, des situations plus ou moins graves, mais rien d’inhabituel. Jusqu’à ce qu’un couple, avec ses trois enfants en bas âge, se présente au guichet de ce service qui prend en charge les personnes ayant besoin de soins médicaux immédiats.« Nous n’avons nulle part où dormir, c’est le Samu social qui nous envoie », soufflent-ils, désespérés, confie le professeur Bruno Riou, patron du service. « C’est la première fois que cela nous arrive », raconte le médecin, qui a décidé de dénoncer cette situation.
Du côté du Samu social de Paris, on confirme ce phénomène nouveau. « Depuis mai, le gouvernement a fait des coupes drastiques dans notre budget, confie Stefania Parigi, directrice générale de cette association d’utilité publique, financée à 90% par l’Etat et chargée de venir en aide aux sans-abri. Le budget des nuitées d’hôtel (proposées aux familles, les centres d’hébergement étant pour les célibataires) a notamment été réduit de 25%. Résultat : il y a beaucoup de familles entrantes que nous ne pouvons pas héberger. » D’autres associations sont alors sollicitées, mais elles aussi ont vu leurs financements se réduire, et lorsqu’il n’y a plus d’autre choix — notamment lorsque les couples ou les femmes seules mais avec enfants appellent le 115 en pleine nuit —, le Samu social les oriente à l’hôpital. « L’AP-HP est au courant, souligne Stefania Parigi. C’est la seule solution que nous ayons trouvée pour l’instant. » Une réunion avec l’AP-HP et des représentants de l’Etat, dont la préfecture de Paris, est prévue pour le 5 juillet.
De son côté, Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, vient d’envoyer un courrier à Roselyne Bachelot, dans lequel il tire le signal d’alarme et demande à la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale de « trouver une solution urgente pour ne pas laisser cette situation dramatique perdurer ».
Le Parisien