Une opération du RAID est en cours depuis 3 heures du matin dans un quartier résidentiel de Toulouse, au 17, rue du sergent Vigné, contre un individu suspecté d'être le «tueur au scooter».
Ce Français d'origine algérienne, âgé de 24 ans, qui se revendique d'Al-Qaïda, est retranché dans un appartement. Plusieurs coups de feu ont été entendus dans le quartier tôt le matin. Trois policiers ont été légèrement blessés.
Selon le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, présent sur place, le suspect, Mohamed Merah, 24 ans, est «quelqu'un qui a des attaches avec des personnes qui se réclament du salafisme et du jihadisme».
«Cette personne a effectué des séjours en Afghanistan et au Pakistan par le passé», dit «être un moujahidine», «appartenir à Al-Qaïda et dit avoir voulu venger les enfants palestiniens et s'en prendre à l'armée française», précise le ministre ce matin.
S'il est confirmé que l'individu est bien l'homme le plus recherché de France, cela pourrait mettre fin à une série de sept assassinats commis de sang-froid qui ont choqué la France et Israël, suscité les condamnations internationales et mis la campagne présidentielle entre parenthèses. Trois enfants juifs, un rabbin et trois parachutistes ont été exécutés par balles depuis le 11 mars, par un même homme opérant à scooter.
Le suivi des évènements, minute par minute :
16h34. Le tueur regrette de ne pas avoir fait plus de victimes. Le procureur de la République de Paris indique que les discussions se poursuivent avec le tireur.
Il échange avec un négociateur du Raid. Merah, qui revendique les trois séries de meurtres, a confié à son interlocuteur du RAID qu'il devait repasser à l'acte ce matin, cette fois contre un militaire qu'il avait identifié.
Il avait aussi d'autres projets criminels : celui de tuer deux autres policiers identifiés à Toulouse. Selon le procureur, Mohamed Merah a dit qu'il regrettait de ne pas avoir fait «plus de victimes» et de ne pas avoir «suffisamment mis la France à genoux».
Les enquêteurs sont actuellement à la recherche d'un véhicule que le tireur présumé aurait loué. Une Clio qui contiendrait des armes. Le tueur affirme qu'il a toujours agi seul. Après avoir certifié qu'il se rendrait dans l'après-midi, il parle maintenant de se livrer aux forces du RAID dans la soirée.