Sofiane, un braqueur cagoulé et armé d’un fusil à canon scié a pris une bonne raclée fin janvier à Nîmes.
L’une des victimes était un gendarme mobile aguerri. Il ne s’est pas laissé faire. Le braqueur a été rapidement maîtrisé et mis hors d’état de nuire. Résultat : un visage tuméfié et "trois à quatre dents cassées" pour Sofiane, relate son avocat Me Carmelo Vialette. "Il n’a pas saisi ce qui lui arrivait, mais il a compris la leçon. Et il n’est pas près d’y retourner", assure l’avocat.
Cette scène s’est déroulée le 26 janvier, vers 23 heures, devant le centre commercial des 7 Collines. Arrivés à bord d’une voiture volée, Sofiane et un comparse convoitaient une Audi stationnée devant la galerie commerciale et attendaient son propriétaire. Une commande a raconté Sofiane pour laquelle il aurait dû toucher entre 500 € et 600 €.
Il menace le gendarme en civil
La suite de l’opération ne s’est pas déroulée comme ils le pensaient. Sofiane a menacé de son arme le gendarme en civil et l’un de ses amis qui sortaient d’une brasserie. Le braqueur a été très vite désarmé par le militaire et plaqué au sol.
"C’est bon. On arrête. C’est une blague", aurait alors dit le malfaiteur. Cette histoire aurait pu en rester là. Mais un peu plus loin, à bord de la voiture volée, le comparse de Sofiane fonçait alors sur le gendarme et ses amis accourus. Une des victimes a été sérieusement blessée - une fracture au bras - et présente une interruption temporaire de travail de 45 jours.
"Sa famille a honte de lui"
Interpellé par les policiers, Sofiane n’a guère été bavard sur le nom de son complice. Hier, il était devant la chambre de l’instruction et demandait à être remis en liberté. "Sa famille a honte de lui mais pour autant ne démissionne pas, a plaidé Me Carmelo Vialette. Ce 26 janvier, il est venu avec une arme qui n’était pas chargée. Après avoir reçu un coup de crosse, il n’a pas résisté. Et il nie avoir menacé la victime en lui mettant le fusil sur la tempe."
La chambre de l’instruction a suivi les réquisitions de l’avocat général qui demandait à ce que Sofiane reste en détention. Un suspect présenté comme le co-auteur a été arrêté le 15 février, mis en examen et écroué.
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