"Ne bouge pas, on ne va pas te faire de mal…" Stupeur, hier, pour les employées de la bijouterie-joaillerie Miro, située dans la rue piétonne : celle-ci a été le théâtre d’un braquage en pleine matinée. Si le préjudice n’a pas encore pu être précisément établi, il s’élèverait à plusieurs milliers d’euros, en bijoux.
Deux hommes encagoulés
Il était un peu plus de 10 heures lorsque deux hommes habillés tout en noir, encagoulés, casqués, gantés et portant une arme de poing, ont fait irruption dans la bijouterie, après avoir violemment ouvert la porte d’entrée. A l’intérieur, les deux vendeuses ont été tenues en respect et mises en retrait du magasin en bas d’un escalier.
"Pendant qu’un des braqueurs nous neutralisait dans l’escalier, l’autre a cassé les vitrines de trois présentoirs intérieurs. Il a surtout pris les bijoux en or jaune, mais n’a pas touché les perles, qui sont plus difficiles à revendre, témoigne une des vendeuses, encore sous le choc. En trente ans de métier, je n’ai jamais vu ça ! Pour opérer ainsi, en plein milieu de la matinée, ils ne devaient pas en être à leur premier braquage".
Braquage en moins de six minutes
Les deux hommes, âgés d’une trentaine d’années, semble-t-il, sont repartis à pied "tranquillement", selon le tatoueur qui se trouve en face de la bijouterie. Puis le duo a pris la fuite sur un scooter noir, par la rue du 4-Septembre, avant de bifurquer sur le Bd Jean-Jaurès et la rue Antoine-Marty.
Alertés par un témoin, les policiers du commissariat se sont rendus sur place pour procéder aux premières auditions des victimes. Pendant ce temps-là, les spécialistes de l’identité judiciaire ont passé au peigne fin l’ensemble de la bijouterie, pour relever tous les indices.
Hier soir, le procureur Antoine Leroy a indiqué qu’il avait confié les investigations au SRPJ de Perpignan.
Le 20 février 2009, la bijouterie Millet, située elle aussi rue piétonne, avait été la cible d’une tentative de braquage, vers 18 h 15. Son auteur, un Carcassonnais de 42 ans, interpellé quelques jours après, a écopé, depuis, de deux ans de prison.
Midilibre