Travailleurs de l’ombre sur l’autoroute
[IMAGES EN BAS]
Le camion de Didier Berthon est équipé d’un panneau lumineux. Depuis quelques années, les patrouilleurs peuvent utiliser des gyrophares bleus lors des interventions.
Une tenue “flashy” dans un camion jaune. « C’est normal, il vaut mieux être vu ! » plaisante Didier Berthon. Depuis 16 ans, cet employé d’Autoroute du sud de la France (ASF) sillonne la section de l’A 46, dont le district de Communay a la charge, à bord de son fourgon Renaud Master.
Son métier : faire en sorte que les usagers de l’autoroute arrivent à destination sans encombre. Ce qui signifie vérifier la bonne qualité du réseau et intervenir en cas d’accident, de panne, ou si un objet ou un animal se trouve sur les voies de circulation. Plus généralement, il faut signaler toutes les dégradations subies par la chaussée, les glissières ou les panneaux nécessitant des réparations. Les travailleurs de l’autoroute sont en contact radio avec le PC de Communay de manière permanente, afin de signaler tous les problèmes que les caméras de surveillance auraient manqué.
Au district de Communay, 11 patrouilleurs tournent au quotidien entre les 35 km qui séparent la zone de Saint-Priest et celle de Vienne-Reventin, sur l’A 46 et l’A 7. « Nous faisons les trois huit, précise Didier Berthon. Aujourd’hui, je fais la période 5 heures-13 heures. On fait trois tournées d’une heure toutes les huit heures. »
Durant les mois d’été, les missions de Didier Berthon et de ses collègues patrouilleurs restent les mêmes que d’habitude. Mais, conséquence du trafic plus dense, leurs interventions sont plus nombreuses : « Les plus fréquentes concernent des bouchons, des accidents... ou bien des objets tombés sur la chaussée. En été, cela arrive. Des coffres de toit mal arrimés, des vélos ou d’autres choses tombent parfois des voitures. Et il suffit d’un rien pour provoquer un accident... Quand le PC nous signale quelque chose, on doit être sur place en 15 minutes. » Un délai difficile à tenir ? « Non, nous sommes toujours deux à patrouiller. Et à force, on connaît bien notre secteur. »
Invariablement, la première tâche consiste à sécuriser le périmètre, afin d’éviter un accident. Pour cela, les patrouilleurs utilisent des cônes, ou leur camion dont le toit est équipé d’un tableau lumineux. Selon le cas, celui-ci indique en lettres clignotantes “Accident” ou “Bouchon”, le tout assorti d’une flèche indiquant la voie sur laquelle circuler. « On se place 300 ou 400 mètres derrière le point d’intervention. » Ce qui permet d’indiquer l’incident aux automobilistes. « Et généralement, ils sont respectueux de notre travail. Notre seule présence les incite à lever le pied. »
En cas de bouchon, le patrouilleur recule parfois sur cinq ou six kilomètres sur la bande d’arrêt d’urgence, afin de se trouver toujours en amont du ralentissement. S’il s’agit d’un accident, un second patrouilleur intervient, si besoin avec les forces de l’ordre et les pompiers, dont il doit sécuriser la présence.
Quand on évoque un métier à risques, Didier Berthon hausse les épaules : « Comme d’autres... Bien sûr, il peut y avoir du danger, mais comme pour un routier ou un maçon sur un échafaudage. » Au volant de son camion, il roule pourtant 30 000 km par an. Et quand c’est nécessaire, il slalome entre voitures et poids lourds pour ramasser des cônes renversés sur la chaussée. La sécurité des automobilistes, parfois, est tout de même un peu au prix de la sienne.
Source | Isère Nord
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Le camion de Didier Berthon est équipé d’un panneau lumineux. Depuis quelques années, les patrouilleurs peuvent utiliser des gyrophares bleus lors des interventions.
Une tenue “flashy” dans un camion jaune. « C’est normal, il vaut mieux être vu ! » plaisante Didier Berthon. Depuis 16 ans, cet employé d’Autoroute du sud de la France (ASF) sillonne la section de l’A 46, dont le district de Communay a la charge, à bord de son fourgon Renaud Master.
Son métier : faire en sorte que les usagers de l’autoroute arrivent à destination sans encombre. Ce qui signifie vérifier la bonne qualité du réseau et intervenir en cas d’accident, de panne, ou si un objet ou un animal se trouve sur les voies de circulation. Plus généralement, il faut signaler toutes les dégradations subies par la chaussée, les glissières ou les panneaux nécessitant des réparations. Les travailleurs de l’autoroute sont en contact radio avec le PC de Communay de manière permanente, afin de signaler tous les problèmes que les caméras de surveillance auraient manqué.
Au district de Communay, 11 patrouilleurs tournent au quotidien entre les 35 km qui séparent la zone de Saint-Priest et celle de Vienne-Reventin, sur l’A 46 et l’A 7. « Nous faisons les trois huit, précise Didier Berthon. Aujourd’hui, je fais la période 5 heures-13 heures. On fait trois tournées d’une heure toutes les huit heures. »
Durant les mois d’été, les missions de Didier Berthon et de ses collègues patrouilleurs restent les mêmes que d’habitude. Mais, conséquence du trafic plus dense, leurs interventions sont plus nombreuses : « Les plus fréquentes concernent des bouchons, des accidents... ou bien des objets tombés sur la chaussée. En été, cela arrive. Des coffres de toit mal arrimés, des vélos ou d’autres choses tombent parfois des voitures. Et il suffit d’un rien pour provoquer un accident... Quand le PC nous signale quelque chose, on doit être sur place en 15 minutes. » Un délai difficile à tenir ? « Non, nous sommes toujours deux à patrouiller. Et à force, on connaît bien notre secteur. »
Invariablement, la première tâche consiste à sécuriser le périmètre, afin d’éviter un accident. Pour cela, les patrouilleurs utilisent des cônes, ou leur camion dont le toit est équipé d’un tableau lumineux. Selon le cas, celui-ci indique en lettres clignotantes “Accident” ou “Bouchon”, le tout assorti d’une flèche indiquant la voie sur laquelle circuler. « On se place 300 ou 400 mètres derrière le point d’intervention. » Ce qui permet d’indiquer l’incident aux automobilistes. « Et généralement, ils sont respectueux de notre travail. Notre seule présence les incite à lever le pied. »
En cas de bouchon, le patrouilleur recule parfois sur cinq ou six kilomètres sur la bande d’arrêt d’urgence, afin de se trouver toujours en amont du ralentissement. S’il s’agit d’un accident, un second patrouilleur intervient, si besoin avec les forces de l’ordre et les pompiers, dont il doit sécuriser la présence.
Quand on évoque un métier à risques, Didier Berthon hausse les épaules : « Comme d’autres... Bien sûr, il peut y avoir du danger, mais comme pour un routier ou un maçon sur un échafaudage. » Au volant de son camion, il roule pourtant 30 000 km par an. Et quand c’est nécessaire, il slalome entre voitures et poids lourds pour ramasser des cônes renversés sur la chaussée. La sécurité des automobilistes, parfois, est tout de même un peu au prix de la sienne.
Source | Isère Nord