Le mitraillage a eu lieu entre 2 heures et 3 heures dans la nuit de dimanche à lundi. Les gendarmes n'ont été prévenus qu'au matin à l'ouverture du magasin.
L'attaque s'est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi en un éclair. Un individu a ouvert le feu sur la devanture d'un commerce de prêt-à-porter à Calvi situé sur l'avenue Christophe Colomb. Si aucun blessé n'est à déplorer, le caractère particulièrement violent de l'action a choqué les propriétaires, absents au moment des faits.
Il est entre 2 heures et 3 heures. Les habitations de la résidence La Roseraie qui dominent le magasin sont plongées dans le sommeil lorsqu'un bruit effroyable de mitraillage déchire la nuit. Un homme vient de tirer abondamment à l'arme à feu sur la porte vitrée d'un commerce. Avant de prendre rapidement la fuite. Malgré le fracas des détonations qui a dû en réveiller plus d'un, aucun voisin ne signale l'attaque à la gendarmerie. Ce n'est qu'à 9 heures, à l'ouverture du commerce que les propriétaires découvrent leur porte criblée de balles.
29 impacts relevés
Les gendarmes de Calvi du commandant Barillot sont alertés ainsi que les techniciens en identification criminelle de Bastia. Ils ne relèveront pas moins de 29 impacts sur la porte et à l'intérieur du magasin causés par « une puissance de feu non négligeable qui témoigne du caractère particulièrement violent de l'action », a souligné le procureur Dominique Alzeari.
Lundi, ce dernier ne souhaitait pas s'exprimer sur le calibre utilisé. Mais si les analyses sont toujours en cours, nul doute qu'il s'agisse bien d'une arme lourde du type fusil-mitrailleur. Malgré le nombre important d'impacts, aucun étui n'a été retrouvé sur les lieux, ce qui pourrait orienter les enquêteurs vers la thèse d'un tir depuis un véhicule.
Les propriétaires du commerce, un couple résidant à Calvi dont le mari est originaire de Manso, ont porté plainte et se sont dits « particulièrement choqués par une telle violence. »Inconnus des services de police et ne se sentant pas menacés, ils n'auraient fait état d'aucun antécédent ni d'aucune pression auprès du parquet. Une enquête en flagrance pour destruction de biens par moyen dangereux a été ouverte. Elle a été confiée à la gendarmerie, en l'occurrence la brigade de recherche de Calvi et l'antenne bastiaise de la section de recherche.
Corse-Matin