Montlhéry : un poste de commandement volé à l’armée
C’est une affaire qualifiée de « sensible ». Les policiers du commissariat de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont fait une étonnante découverte, le 8 septembre, alors qu’ils venaient d’interpeller un homme, soupçonné d’escroquerie en liaison avec une société d’import-export. Au cours de la perquisition d’un entrepôt loué par le suspect à Bobigny, les fonctionnaires ont mis la main sur un poste de commandement militaire.
L’ensemble mesure 2,50 m sur 6 m et à la forme d’un grand conteneur, peint aux couleurs de l’armée de terre. A l’intérieur, cet abri modulaire, dernier cri, est équipé de tout le matériel — électronique et informatique — nécessaire à la réception et à la transmission des informations. « Ce poste de commandement est destiné à être implanté sur un champ d’opération, relate une source proche de l’affaire. Il peut abriter jusqu’à une petite dizaine de soldats. Ce n’est pas un matériel très discret. Le mystère demeure sur la façon dont ce matériel a pu être subtilisé. »
Prêt à être expédié vers l’Afrique
En charge des investigations, les gendarmes sont parvenus à déterminer que ce poste de commandement, dont la valeur est estimée à 600 000 €, aurait été dérobé au mois de juillet alors qu’il venait d’être utilisé pour un entraînement. Ce conteneur a été entreposé dans l’enceinte du 121e régiment du train de Montlhéry (Essonne), avant de rejoindre son unité d’appartenance. « Mais il a disparu entre-temps, confirme un militaire. Nous n’avons pas encore pu déterminer à quelle unité il appartenait. Dès la découverte de ce vol, une plainte a été déposée. »
Selon les premières investigations, cet abri modulaire de commandement, dont plusieurs modèles sont actuellement déployés en Afghanistan, était prêt à être expédié vers l’Afrique. Il devait être réceptionné en Côte d’Ivoire. Informé, le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire. « Le suspect interpellé par les policiers n’a pas précisé la manière dont il s’était procuré ce poste de commandement, confie un proche de l’affaire. Il a été mis en examen pour escroquerie, recel de vol et prise du nom d’un tiers. »
Le suspect, Issouf F., 46 ans, de nationalité ivoirienne, a été placé en détention provisoire, en compagnie d’un complice. Deux autres personnes, également mises en examen dans le même dossier, ont été placées sous contrôle judiciaire. « Il reste à savoir par qui ce matériel, peu commun, a été volé et à qui il était destiné, poursuit la même source. Il va falloir comprendre comment un tel équipement a pu ainsi sortir du circuit militaire. »
Le Parisien
C’est une affaire qualifiée de « sensible ». Les policiers du commissariat de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont fait une étonnante découverte, le 8 septembre, alors qu’ils venaient d’interpeller un homme, soupçonné d’escroquerie en liaison avec une société d’import-export. Au cours de la perquisition d’un entrepôt loué par le suspect à Bobigny, les fonctionnaires ont mis la main sur un poste de commandement militaire.
L’ensemble mesure 2,50 m sur 6 m et à la forme d’un grand conteneur, peint aux couleurs de l’armée de terre. A l’intérieur, cet abri modulaire, dernier cri, est équipé de tout le matériel — électronique et informatique — nécessaire à la réception et à la transmission des informations. « Ce poste de commandement est destiné à être implanté sur un champ d’opération, relate une source proche de l’affaire. Il peut abriter jusqu’à une petite dizaine de soldats. Ce n’est pas un matériel très discret. Le mystère demeure sur la façon dont ce matériel a pu être subtilisé. »
Prêt à être expédié vers l’Afrique
En charge des investigations, les gendarmes sont parvenus à déterminer que ce poste de commandement, dont la valeur est estimée à 600 000 €, aurait été dérobé au mois de juillet alors qu’il venait d’être utilisé pour un entraînement. Ce conteneur a été entreposé dans l’enceinte du 121e régiment du train de Montlhéry (Essonne), avant de rejoindre son unité d’appartenance. « Mais il a disparu entre-temps, confirme un militaire. Nous n’avons pas encore pu déterminer à quelle unité il appartenait. Dès la découverte de ce vol, une plainte a été déposée. »
Selon les premières investigations, cet abri modulaire de commandement, dont plusieurs modèles sont actuellement déployés en Afghanistan, était prêt à être expédié vers l’Afrique. Il devait être réceptionné en Côte d’Ivoire. Informé, le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire. « Le suspect interpellé par les policiers n’a pas précisé la manière dont il s’était procuré ce poste de commandement, confie un proche de l’affaire. Il a été mis en examen pour escroquerie, recel de vol et prise du nom d’un tiers. »
Le suspect, Issouf F., 46 ans, de nationalité ivoirienne, a été placé en détention provisoire, en compagnie d’un complice. Deux autres personnes, également mises en examen dans le même dossier, ont été placées sous contrôle judiciaire. « Il reste à savoir par qui ce matériel, peu commun, a été volé et à qui il était destiné, poursuit la même source. Il va falloir comprendre comment un tel équipement a pu ainsi sortir du circuit militaire. »
Le Parisien