C'est le début de la Feria de Béziers, les forces de l'ordre se préparent
Philippe Chopin, le sous-préfet de Béziers, prêche la bonne parole lors des contrôles routiers.
Après un mois de juillet noir en terme de sécurité routière, vous devez appréhender cette Feria ?
Je m’empresse toujours de dire qu’il faut avoir de la chance dans ce domaine-là. Vous savez, on met tout en place pour que ça se passe bien, mais on ne maîtrise pas tout.
Ce qui veut dire que les contrôles routiers vont se multiplier ?
C’est une certitude ! Tous les soirs, policiers et gendarmes seront mobilisés sur Béziers et ses alentours. On veut éviter que les gens se tuent sur la route voire pire, qu’ils tuent quelqu’un qui arrive en sens opposé et qui n’a rien demandé à personne !
Serez-vous présent sur ces contrôles ?
Oui, je pense que c’est très important, ça fait aussi partie du travail d’un sous-préfet que d’aller sur le terrain pour prêcher la bonne parole. D’une part parce que ça fait plaisir aux forces de l’ordre de se sentir soutenus. Et, d’autre part, parce que j’ai toujours au moins l’illusion de me dire que quand je vois des jeunes, que je leur explique des choses basiques : si on boit, on ne conduit pas ; qu’il faut mettre sa ceinture ; qu’il ne faut pas téléphoner en conduisant, etc. Peut-être que je participe à leur sauver la vie ou à éviter des blessés. C’est l’occasion de leur délivrer mon message de sécurité routière. Je cible essentiellement les motards qui représentent seulement 2 % des utilisateurs de la route mais aussi, malheureusement, 24 % des morts. De même pour les jeunes qui vont en boîte de nuit.
À ce sujet, que pensez-vous de l’initiative de l’Usine à gaz qui propose des navettes gratuites ?
C’est exactement ce que l’on prône et c’est regrettable qu’il soit le seul ou l’un des seuls à proposer cela.
Ne pensez-vous pas que ce qui rebute les gens à prendre un taxi, c’est le prix ?
S’ils ont l’argent pour s’enivrer, ils l’ont aussi pour assurer leur sécurité. En matière de sécurité routière, on ne joue pas avec ces choses-là car les platanes qui bordent les routes ne pardonnent pas. Soit ils gardent un peu d’argent pour assurer leur retour, soit ils prennent un taxi à plusieurs. Soit, dernier recours, ils dorment sur place, dans leur voiture ou dans une tente. Peu importe, mais en aucun cas, ils ne doivent reprendre leur voiture. Et les parents aussi doivent se sentir investis par cela, car être réveillé par les gendarmes en pleine nuit pour vous apprendre que votre fils ou votre fille est décédé, c’est dramatique !
Midilibre
Philippe Chopin, le sous-préfet de Béziers, prêche la bonne parole lors des contrôles routiers.
Après un mois de juillet noir en terme de sécurité routière, vous devez appréhender cette Feria ?
Je m’empresse toujours de dire qu’il faut avoir de la chance dans ce domaine-là. Vous savez, on met tout en place pour que ça se passe bien, mais on ne maîtrise pas tout.
Ce qui veut dire que les contrôles routiers vont se multiplier ?
C’est une certitude ! Tous les soirs, policiers et gendarmes seront mobilisés sur Béziers et ses alentours. On veut éviter que les gens se tuent sur la route voire pire, qu’ils tuent quelqu’un qui arrive en sens opposé et qui n’a rien demandé à personne !
Serez-vous présent sur ces contrôles ?
Oui, je pense que c’est très important, ça fait aussi partie du travail d’un sous-préfet que d’aller sur le terrain pour prêcher la bonne parole. D’une part parce que ça fait plaisir aux forces de l’ordre de se sentir soutenus. Et, d’autre part, parce que j’ai toujours au moins l’illusion de me dire que quand je vois des jeunes, que je leur explique des choses basiques : si on boit, on ne conduit pas ; qu’il faut mettre sa ceinture ; qu’il ne faut pas téléphoner en conduisant, etc. Peut-être que je participe à leur sauver la vie ou à éviter des blessés. C’est l’occasion de leur délivrer mon message de sécurité routière. Je cible essentiellement les motards qui représentent seulement 2 % des utilisateurs de la route mais aussi, malheureusement, 24 % des morts. De même pour les jeunes qui vont en boîte de nuit.
À ce sujet, que pensez-vous de l’initiative de l’Usine à gaz qui propose des navettes gratuites ?
C’est exactement ce que l’on prône et c’est regrettable qu’il soit le seul ou l’un des seuls à proposer cela.
Ne pensez-vous pas que ce qui rebute les gens à prendre un taxi, c’est le prix ?
S’ils ont l’argent pour s’enivrer, ils l’ont aussi pour assurer leur sécurité. En matière de sécurité routière, on ne joue pas avec ces choses-là car les platanes qui bordent les routes ne pardonnent pas. Soit ils gardent un peu d’argent pour assurer leur retour, soit ils prennent un taxi à plusieurs. Soit, dernier recours, ils dorment sur place, dans leur voiture ou dans une tente. Peu importe, mais en aucun cas, ils ne doivent reprendre leur voiture. Et les parents aussi doivent se sentir investis par cela, car être réveillé par les gendarmes en pleine nuit pour vous apprendre que votre fils ou votre fille est décédé, c’est dramatique !
Midilibre