Une nuit en patrouille avec les gendarmes
On nous signale une tentative de cambriolage à Sabran !" Gilet par balles tout juste endossé, le temps de sauter dans le véhicule d’intervention que déjà la sirène et le gyrophare retentissent dans la commune de Laudun. Jeudi 14 juillet, il est 22 h 50 et je passe la nuit aux côtés des gendarmes de la communauté de brigades Laudun-Bagnols. Dans la voiture, l’œil rivé sur la route, les militaires se concertent pour déterminer le trajet le plus court. "Sabran, c’est la commune la plus lointaine de la circonscription dont nous avons la charge", expliquent les gendarmes. Palpitant au taquet, adrénaline au summum, l’expérience est captivante pour le novice.
Coup de téléphone au COG (Centre opérationnel de la gendarmerie) afin de prendre contact avec la personne qui a donné l’alerte. Une dame a entendu une vitre se briser dans la maison voisine. Quelques déviations plus tard, la fête dans le village oblige, les militaires procèdent aux constatations. "Une lampe de jardin s’est brisée avec le vent ou le passage d’un animal. Pas de tentative de cambriolage, mais la voisine a eu le bon réflexe car ça aurait pu être le cas". Pas le temps de tergiverser, le programme de la nuit est intense. Ce ne sont pas moins de six fêtes que les militaires ont à encadrer ce soir-là. Dans toutes les mémoires, la nuit éprouvante de la veille pendant la Feria des vins de Laudun. Des interventions à foison. Concernant en majorité des personnes ivres, pas coopératives pour deux sous et dangereuses pour elles-mêmes et pour les autres. Car bien souvent fête rime avec alcool, et la hantise des militaires est qu’un chauffard alcoolisé soit à l’origine d’un drame.
Direction le centre du hameau des Carmes d’abord. Ambiance bon enfant. En présence du maire, heureux de constater la visite des gendarmes. Puis Tresques, Connaux, Codolet... Pendant que l’autre patrouille se charge du Pin et multiplie les passages à Laudun. Car, là encore, les inquiétudes se portent sur la Feria. Manifestation attirant les foules. Si pour le moment tout semble à peu près calme, au moment de la fermeture, alcool oblige, tout peu très vite dégénérer. D’ailleurs, le lieutenant, après avoir effectué avec ses hommes des contrôles d’alcoolémie au rond-point des 4-Chemins, donne l’ordre à son équipe de se rapatrier sur Laudun. Et c’est à pied que les hommes arpentent le village, vaquant d’une bodega à l’autre sous le regard hostile des fêtards. Dans le secteur également, les hommes du Psig (Peloton de surveillance et d’intervention) prêts à intervenir à tout moment. L’ambiance est tendue, mais les militaires ne se départissent à aucun moment de leur calme, prenant le temps de discuter avec les nombreuses personnes qui les prennent à partie. "J’ai pas mon certificat médical encore, mais est-ce que je peux reconduire ?", interpelle cet homme. "Oh ! Chef sers-moi, la main", insiste un autre. "Ah, mais vous connaissez un tel, non ?". Les questions fusent. Les avertissements entre fêtards aussi, "y’a les flics".
Alors que les militaires veillent à ce que les bodegas s’évacuent à l’heure imposée par la loi et dans le calme. Il est 2 h du matin ! Un exercice fastidieux qui exige patience et tact. Fermeté aussi. 3 h 15, retour à la brigade. Après un débriefing, les hommes, le regard las, rentrent chez eux. Se préparant déjà mentalement à repartir à tout moment dans la nuit sur une nouvelle intervention.
Midilibre
C'est dernier jour, pas mal de mini reportages; si vous voulez les changer de place ...
On nous signale une tentative de cambriolage à Sabran !" Gilet par balles tout juste endossé, le temps de sauter dans le véhicule d’intervention que déjà la sirène et le gyrophare retentissent dans la commune de Laudun. Jeudi 14 juillet, il est 22 h 50 et je passe la nuit aux côtés des gendarmes de la communauté de brigades Laudun-Bagnols. Dans la voiture, l’œil rivé sur la route, les militaires se concertent pour déterminer le trajet le plus court. "Sabran, c’est la commune la plus lointaine de la circonscription dont nous avons la charge", expliquent les gendarmes. Palpitant au taquet, adrénaline au summum, l’expérience est captivante pour le novice.
Coup de téléphone au COG (Centre opérationnel de la gendarmerie) afin de prendre contact avec la personne qui a donné l’alerte. Une dame a entendu une vitre se briser dans la maison voisine. Quelques déviations plus tard, la fête dans le village oblige, les militaires procèdent aux constatations. "Une lampe de jardin s’est brisée avec le vent ou le passage d’un animal. Pas de tentative de cambriolage, mais la voisine a eu le bon réflexe car ça aurait pu être le cas". Pas le temps de tergiverser, le programme de la nuit est intense. Ce ne sont pas moins de six fêtes que les militaires ont à encadrer ce soir-là. Dans toutes les mémoires, la nuit éprouvante de la veille pendant la Feria des vins de Laudun. Des interventions à foison. Concernant en majorité des personnes ivres, pas coopératives pour deux sous et dangereuses pour elles-mêmes et pour les autres. Car bien souvent fête rime avec alcool, et la hantise des militaires est qu’un chauffard alcoolisé soit à l’origine d’un drame.
Direction le centre du hameau des Carmes d’abord. Ambiance bon enfant. En présence du maire, heureux de constater la visite des gendarmes. Puis Tresques, Connaux, Codolet... Pendant que l’autre patrouille se charge du Pin et multiplie les passages à Laudun. Car, là encore, les inquiétudes se portent sur la Feria. Manifestation attirant les foules. Si pour le moment tout semble à peu près calme, au moment de la fermeture, alcool oblige, tout peu très vite dégénérer. D’ailleurs, le lieutenant, après avoir effectué avec ses hommes des contrôles d’alcoolémie au rond-point des 4-Chemins, donne l’ordre à son équipe de se rapatrier sur Laudun. Et c’est à pied que les hommes arpentent le village, vaquant d’une bodega à l’autre sous le regard hostile des fêtards. Dans le secteur également, les hommes du Psig (Peloton de surveillance et d’intervention) prêts à intervenir à tout moment. L’ambiance est tendue, mais les militaires ne se départissent à aucun moment de leur calme, prenant le temps de discuter avec les nombreuses personnes qui les prennent à partie. "J’ai pas mon certificat médical encore, mais est-ce que je peux reconduire ?", interpelle cet homme. "Oh ! Chef sers-moi, la main", insiste un autre. "Ah, mais vous connaissez un tel, non ?". Les questions fusent. Les avertissements entre fêtards aussi, "y’a les flics".
Alors que les militaires veillent à ce que les bodegas s’évacuent à l’heure imposée par la loi et dans le calme. Il est 2 h du matin ! Un exercice fastidieux qui exige patience et tact. Fermeté aussi. 3 h 15, retour à la brigade. Après un débriefing, les hommes, le regard las, rentrent chez eux. Se préparant déjà mentalement à repartir à tout moment dans la nuit sur une nouvelle intervention.
Midilibre
C'est dernier jour, pas mal de mini reportages; si vous voulez les changer de place ...