Les grands moyens face aux vols de métaux
Jeudi soir, 20 h 30. Deux voitures de la gendarmerie de Lunel sont postées le long de la voie ferrée, à hauteur de la petite gare de Lunel-Viel. Quelques minutes plus tôt, l’hélicoptère de la gendarmerie a survolé les rails. Il venait de Montpellier et poursuivra son chemin jusqu’à Nîmes puis Tarascon.
"L’hélico nous guide, il peut repérer un véhicule suspect", explique le lieutenant-colonel Cuvillier, commandant de la compagnie de Lunel. "Le but est d’avoir des yeux le long de la voie. Au sol, on doit être en mesure d’intervenir."
L’opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les vols de métaux, de batteries, de commandes inductives... du matériel appartenant à la SNCF, dont les truands sont devenus friands. Ces deux dernières années en effet, les vols de métaux ont triplé. "La hausse du prix du cuivre a développé cette délinquance", précise le lieutenant-colonel Cuvillier.
Une commande inductive, par exemple, gros boîtier installé au sol à proximité des signalisations, contient plusieurs kilos de cuivre. Un trésor pour les trafiquants qui n’hésitent pas à prendre des risques pour le dérober. Par ailleurs, tout incident de ce genre entraîne "un passage au rouge", souligne Joseph Fiorentino, agent de la sûreté ferroviaire. En clair : "Une alerte est donnée aux mécaniciens et les trains passent “en marche prudente” ou à l’arrêt." Ce qui, évidemment, a de lourdes conséquences sur le trafic.
Dans le cadre d’une convention nationale signée en février dernier avec la gendarmerie (lire ci-contre), la SNCF dispose désormais de moyens à la fois préventifs et répressifs pour combattre ce fléau... Ainsi jeudi, les compagnies de gendarmerie de Lunel, Castelnau, Nîmes, Vauvert ainsi que la police intercommunale de Gallargues, le commissariat de police de Nîmes, soit quatorze équipes au total, une trentaine de militaires, étaient mobilisés en divers points du parcours. Et si les autorités redoublent de vigilance en ce moment, c’est que la période est particulièrement propice... "L’année dernière à la même époque, on avait un vol par jour dans le secteur de Sète, Agde", se souvient Joseph Fiorentino. Ultime difficulté : le circuit de revente illégale conserve une certaine opacité puisqu’il n’y a pas de traçabilité sur le métal fondu.
Un coût financier pour la SNCF
Le 14 février dernier, une convention était signée entre le président de la SNCF Guillaume Pepy et le général d’armée Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale. Cette convention met à la disposition de la SNCF des moyens aériens pour surveiller les voies et les infrastructures ferroviaires.
En effet depuis deux ans, la SNCF subit de lourds préjudices en raison de la multiplication de vols de câbles et d’actes de vandalismes sur les voies ferrées. La remise en état a un coût financier important.
Pour 2010, le montant du préjudice estimé avoisine les 30 millions d’euros (alors qu’en 2006 il atteignait les 20 millions d’euros). Les dégâts entraînent également du retard pour les passagers qu’il faut, dans certains cas, indemniser.
Autre aspect : ces vols génèrent des risques en terme de sécurité.
En l’absence de batterie par exemple, le fonctionnement des feux de signalisation peut être interrompu. Ce qui peut avoir de graves conséquences...
Jeudi soir, 20 h 30. Deux voitures de la gendarmerie de Lunel sont postées le long de la voie ferrée, à hauteur de la petite gare de Lunel-Viel. Quelques minutes plus tôt, l’hélicoptère de la gendarmerie a survolé les rails. Il venait de Montpellier et poursuivra son chemin jusqu’à Nîmes puis Tarascon.
"L’hélico nous guide, il peut repérer un véhicule suspect", explique le lieutenant-colonel Cuvillier, commandant de la compagnie de Lunel. "Le but est d’avoir des yeux le long de la voie. Au sol, on doit être en mesure d’intervenir."
L’opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les vols de métaux, de batteries, de commandes inductives... du matériel appartenant à la SNCF, dont les truands sont devenus friands. Ces deux dernières années en effet, les vols de métaux ont triplé. "La hausse du prix du cuivre a développé cette délinquance", précise le lieutenant-colonel Cuvillier.
Une commande inductive, par exemple, gros boîtier installé au sol à proximité des signalisations, contient plusieurs kilos de cuivre. Un trésor pour les trafiquants qui n’hésitent pas à prendre des risques pour le dérober. Par ailleurs, tout incident de ce genre entraîne "un passage au rouge", souligne Joseph Fiorentino, agent de la sûreté ferroviaire. En clair : "Une alerte est donnée aux mécaniciens et les trains passent “en marche prudente” ou à l’arrêt." Ce qui, évidemment, a de lourdes conséquences sur le trafic.
Dans le cadre d’une convention nationale signée en février dernier avec la gendarmerie (lire ci-contre), la SNCF dispose désormais de moyens à la fois préventifs et répressifs pour combattre ce fléau... Ainsi jeudi, les compagnies de gendarmerie de Lunel, Castelnau, Nîmes, Vauvert ainsi que la police intercommunale de Gallargues, le commissariat de police de Nîmes, soit quatorze équipes au total, une trentaine de militaires, étaient mobilisés en divers points du parcours. Et si les autorités redoublent de vigilance en ce moment, c’est que la période est particulièrement propice... "L’année dernière à la même époque, on avait un vol par jour dans le secteur de Sète, Agde", se souvient Joseph Fiorentino. Ultime difficulté : le circuit de revente illégale conserve une certaine opacité puisqu’il n’y a pas de traçabilité sur le métal fondu.
Un coût financier pour la SNCF
Le 14 février dernier, une convention était signée entre le président de la SNCF Guillaume Pepy et le général d’armée Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale. Cette convention met à la disposition de la SNCF des moyens aériens pour surveiller les voies et les infrastructures ferroviaires.
En effet depuis deux ans, la SNCF subit de lourds préjudices en raison de la multiplication de vols de câbles et d’actes de vandalismes sur les voies ferrées. La remise en état a un coût financier important.
Pour 2010, le montant du préjudice estimé avoisine les 30 millions d’euros (alors qu’en 2006 il atteignait les 20 millions d’euros). Les dégâts entraînent également du retard pour les passagers qu’il faut, dans certains cas, indemniser.
Autre aspect : ces vols génèrent des risques en terme de sécurité.
En l’absence de batterie par exemple, le fonctionnement des feux de signalisation peut être interrompu. Ce qui peut avoir de graves conséquences...